Projection au Mois du Documentaire à Dax
« XAN NAIZ NI » Beau succès mercredi à la
bibliothèque pour le film produit par Marc Large, Peio Serbielle et Patrice
de Villemandy
Marc Large, Peio Serbielle et Patrice de Villemandy invitent au voyage dans le court-métrage « Xan naiz ni
». (photo philippe salvat)
En cas d'affluence, la bibliothèque
municipale avait prévu plusieurs projections mercredi dans la petite salle où
était diffusé « Xan naiz ni », le film coproduit par le dessinateur et
romancier Marc Large, le chanteur Peio Serbielle et le cinéaste Patrice de Villemandy.
Trois séances ont au final été nécessaires pour accueillir les 150 spectateurs,
visiblement enthousiastes une fois la lumière rallumée.
Un premier pari réussi pour les concepteurs de ce
court-métrage de 26 minutes, qui souhaitent offrir une balade dans les plus
somptueux paysages des Pyrénées et des Landes à ceux qui n'ont pas la chance de
pouvoir marcher dans la montagne ou la forêt, qu'ils soient personnes âgées,
enfants hospitalisés ou citadins pressés.
Renaud
« Xan naiz ni » (« Je suis Jean » en basque »), sous-titré «
Voyage en terres sauvages » n'est ni une fiction, ni un documentaire, mais un
objet filmique hybride « qui n'entre pas dans les formats standards ». Un film
né de la rencontre entre trois créateurs aux multiples points communs.
Auteur de bandes dessinées, illustrateur et dacquois
d'adoption, Marc Large est intarissable sur l'ours, cet animal mythique et
malmené qui se promène dans son premier roman « Xan de l'ours ». C'est par
l'intermédiaire du chanteur Renaud, membre comme lui d'une association de
défense du plantigrade, qu'il a rencontré le chanteur basque Peio Serbielle. Sur
le CD de ce dernier, « Naiz » (« je suis »), l'artiste essaie son phrasé
particulier à l'euskara. Une chanson qui se retrouve dans la bande originale du
film « Xan naiz ni », qui mêle extraits du roman de Marc Large et titres de
Peio Serbielle.
Réalisé par le cinéaste Patrice de Villemandy, le court-métrage enchaîne les images époustouflantes, parfois inquiétantes, de coins grandioses, demeures de l'ours et du vautour, où l'homme paraît soudain tout petit. Des plans signés Rojo Andriamampianina, Anthony Martin et Alice Ranzoni. Le tournage a duré un an, le temps de quatre saisons. Une invitation au voyage qui donne très envie d'aller voir dans l'église de Sainte-Engrâce la tête d'ours lovée au pied d'un pilier.
Sud Ouest - 1er décembre 2008
Auteur : Emma Saint-Genez